Papa...
Mon papa
Cette page t'est entièrement dédiée.
C'est un texte que je ressens le besoin d'écrire, une manière d'évacuer la douleur que je porte.
Pour toi, papa,
J'ai l'espoir que tu puisses entendre ou lire mes mots, car ils te sont adressés.
Combien de fois je t'ai parlé à voix haute : « Écoute papa, elle est pour toi, cette musique. »
C'est terrible de savoir que tu n'es plus là, physiquement. Mais tu vis encore à travers moi.
J'aimerais tellement pouvoir t'envoyer un message, te raconter mes journées, t'envoyer des photos de mes dessins, de mes photos… ou simplement mes écrits.
C'est trop tard maintenant, je le sais, mais j'aimerais te parler de tout ce qui s'est passé ces dernières années.
Je donnerais tout pour t'écouter à nouveau.
T'entendre rire à une de tes blagues nulles.
Malheureusement, ce n'est plus possible.
Alors, je réécoute tes vocaux, encore et encore, juste pour me sentir un peu avec toi.
J'écoute les musiques que tu aimais, celles que moi aussi j'aime… elles me rapprochent de toi, surtout quand je ne vais pas bien.
Tu sentais quand quelque chose n'allait pas.
Et je ne saurai jamais vraiment comment…
Mais tout ça me fait mal. Une douleur réelle, physique.
Tu sais, les gens autour de moi ne comprennent pas.
Ils ne comprennent pas à quel point tu me manques.
Ils ne comprennent pas non plus que tu étais bien plus que "juste mon père".
Tu as joué un rôle à la fois difficile et fondamental dans ma vie.
Mais pour eux, ça ne suffit pas.
Et ça me blesse.
Le monde m'attriste.
Il me met en colère.
Je me sens comme perdue au milieu d'une foule : j'ai beau crier, les gens passent, courent, sans jamais regarder autour d'eux.
Papa… la vie est triste. L'humain est triste.
Et je crois que beaucoup de gens souffrent.
Toi aussi, tu as toujours souffert.
La vie t'a frappé, encore et encore.
Les gens t'ont brisé.
Et personne n'a su t'aider au bon moment.
Je ne parle pas de ceux qui t'aimaient.
Je parle de ceux qui étaient censés comprendre ta maladie, ceux qui auraient dû t'écouter, t'aider.
Mais ils ne l'ont pas fait.
Je ne sais pas s'il y avait une solution.
J'aimerais atteindre un jour ce fameux "firmament", cette paix…
Mais j'ai peur de ne jamais y arriver.
De trébucher, encore et encore.
J'aurais besoin de ton aide, papa.
Amalice - 22.05.25